Une étoile est née
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À l’issue de la troisième représentation de Toiles Étoiles, dernier programme de la saison chorégraphique 23/24 du Ballet de l’Opéra national du Capitole, la soliste cubaine Marlen Fuerte Castro a été nommée danseuse étoile par le directeur artistique du Capitole, Christophe Ghristi, sur proposition de la directrice de la danse, Beate Vollack. Parallèlement, la demi-soliste japonaise Kayo Nakazato a été promue soliste et le corps de ballet brésilien, Alexandre De Oliveira Ferreira, demi-soliste. C’est en 1877 que le Ballet du Capitole commence à dessiner une hiérarchie en distinguant les artistes principaux du corps de ballet. Cette distinction disparaîtra au cours du XXe siècle pour être rétablie en 2018. Désormais, les grades sont au nombre de quatre : corps de ballet, demi-soliste, soliste et étoile. Le titre d’étoile est le plus haut degré dans la hiérarchie d’une compagnie de danse classique. Il consacre l’excellence d’une danseuse ou d’un danseur. Toutefois, pour des artistes aussi exigeants, la réception de cette consécration n’est jamais une fin en soi mais plutôt comme un nouveau début. Car l’étoile, si elle brille au firmament, n’en est pas moins toujours sous les feux de la rampe et l’objet de tous les regards.
Marlen Fuerte Castro
Danseuse étoile
Née à Cuba, Marlen Fuerte Castro se forme à l’École nationale de Ballet de La Havane. En 2006, elle devient première soliste au Ballet national de Cuba, avant de rejoindre successivement le Ballet Victor Ullate de Madrid en tant que Prima Ballerina, le Ballet de l’Opéra de Nice comme danseuse principale et, en 2019, le Ballet de l’Opéra national du Capitole en tant que soliste.
Sa carrière est jalonnée de plusieurs prix et récompenses, dont la Médaille d’or au Concours International de Danse de La Havane en 2004 et 2006. En 2019, à Positano, elle reçoit le Prix Léonide Massine dans la catégorie « Meilleur danseur sur la scène internationale ».
Dernièrement, au Ballet du Capitole, elle a été particulièrement remarquée dans Wind Women de Carolyn Carlson, où elle a été charismatique et solaire, ainsi que dans la délicate et sensuelle variation de La Cigarette dans Suite en blanc de Serge Lifar, caractéristique de l’élégance et du raffinement de l’école française.
Entretien
Quand vous avez commencé à danser, quel était votre plus grand rêve ?
Être danseuse, c’était déjà un rêve. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours voulu danser et je trouvais que la danse donnait une bonne idée de qui j’étais. Grâce au pays dans lequel je suis née, Cuba, j’ai été entourée d’artistes et j’ai eu des inspirations incroyables de danseurs du Ballet de Cuba. Dès que j’ai commencé à danser, j’ai vite compris que c’était toute ma vie.
Que signifie pour vous le titre d’étoile ?
Il signifie tout pour moi. L’étoile représente la compagnie et en est le visage. C’est une énorme responsabilité. Une étoile doit être un exemple pour les autres, elle doit faire preuve de discipline et de persévérance. Être étoile signifie également que vous serez sûrement une source d’inspiration pour les autres danseurs, un modèle. Par conséquent, l’étoile se doit de rester humble et reconnaissante d’accéder à cette position.
Être étoile à Toulouse, qu’est-ce que cela évoque pour vous ?
C’est l’une des plus grandes réussites de ma carrière de danseuse. Avoir l’opportunité de me produire en tant qu’étoile devant le public toulousain m’inspire profondément et me motive à tout donner sur scène. Cela signifie également que tous les sacrifices, le travail acharné et le dévouement que j’ai mis dans ma carrière en valaient la peine. Je suis extrêmement reconnaissante pour tout le soutien et l’amour qui m’entourent, ce qui m’a aidé à réaliser mon rêve.
Retrouvez Marlen Fuerte Castro sur la scène du Capitole !
DU 24 AU 30 OCTOBRE 2024
Théâtre du capitole
Sémiramis / Don Juan
Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
Novateur et passionné de danse, Christoph Willibald Gluck a œuvré sa vie durant pour que le ballet ne soit plus réduit à un simple divertissement, mais devienne une action expressive et autonome. Ce sont aux chorégraphes Edward Clug (Don Juan) et Ángel Rodríguez (Sémiramis) qu’il revient de nous révéler l’éternelle modernité de ces deux partitions.